La D I S C R I M I N A T I O N est un frein au développement de nos sociétés... Il faut lutter contre ce fléau pour espérer l'émergence d'un monde ouvert à la justice sociale...
Africains, nous ne pouvons envisager le développement de notre continent sans la prise de conscience de notre responsabilité. Nous devons travailler à une organisation efficiente pour un avenir meilleur, un avenir qui répond à nos besoins et non aux envies de domination matérielle, sources de fractures et d’inégalités sociales. Changer la position d’assistanat, produire pour être heureux, vivre pour être utile à la société, tel est le plan de développement dynamique pour notre Afrique.
Mathieu DEHOUMON
Pour une Afrique unie
La D I S C R I M I N A T I O N est un frein au développement de nos sociétés... Il faut lutter contre ce fléau pour espérer l'émergence d'un monde ouvert à la justice sociale...
Le britannique Guy Ryder a été élu 10ème Directeur général du Bureau international du Travail pour un mandat de cinq ans.
Le Bureau international du Travail (BIT) a procédé à l’élection de Guy Ryder au poste de 10ème Directeur général de son histoire. M. Ryder occupait jusqu’ici les fonctions de Directeur exécutif responsable des normes et des principes et droits fondamentaux au travail. Il a été élu par le Conseil d’administration de l’OIT à l’issue d’un vote à bulletin secret. Son mandat a débuté ce mois d'octobre 2012 pour une durée de cinq ans.
« Je suis vraiment ravi : c’est une formidable occasion, alors que nous traversons une crise mondiale, d’avoir un impact positif sur la vie de millions de personnes, y compris celles qui n’ont jamais entendu parler de l’OIT, d’améliorer leurs conditions de vie », a déclaré le Directeur général élu. «Je remercie le Conseil d’administration de sa confiance. On jugera de la signification de ce qui vient de se produire aujourd’hui par notre façon d’agir, c'est-à-dire en plaçant au cœur de notre action les gens et le monde du travail.»
M. Greg Vines, Vice-Président du Conseil d’administration a déclaré: «Le Conseil d’administration peut certainement se montrer très confiant sur le fait que sous le nouveau leadership de M. Ryder, l’OIT représentera de manière effective et forte les intérêts de nos membres tripartites, en s’assurant que l’OIT continue d’accroître son influence dans les débats mondiaux et en particulier en relevant les défis énormes auquel le monde doit faire face actuellement.»
M. Luc Cortebeek, Vice-président travailleurs du Conseil d’administration, a déclaré : «Nous sommes ravis en tant que travailleurs. M. Ryder connaît l’OIT, il a travaillé au BIT. Il connaît également le monde du travail, mais c’est quelqu’un qui travaillera avec les gouvernements, les employeurs ainsi qu’avec les travailleurs. Il défendra toujours le tripartisme et le dialogue social.»
«M. Ryder est un excellent professionnel qui possède une grande expérience de la maison. Je pense que les neuf candidats étaient des personnalités remarquables», a déclaré M. Daniel Funes de Rioja, Vice-président Employeurs du Conseil d’administration. «Nous le respectons, il connaît cet endroit et nous pensons pouvoir travailler ensemble. Nous avons besoin de réformes importantes en raison de la situation à laquelle le monde est confronté», a-t-il ajouté.
S’exprimant lors de la session publique après l’élection, Juan Somavia, ex Directeur général du BIT, a déclaré: «Ma présence ici symbolise le soutien plein et entier du Bureau afin d’assurer une transition en douceur avec notre entière collaboration jusqu’au mois d’octobre. A titre personnel, cher Guy Ryder, je vous souhaite plein succès et d’éprouver joie et satisfaction dans l’accomplissement de votre mandat.»
Guy Ryder a recueilli 30 des 56 votes des membres titulaires du Conseil d’administration de l’OIT. Le vote a eu lieu au siège du BIT à Genève. Il y avait huit autres candidats pour ce poste.
L’élection a été organisée par le Conseil d’administration de l’OIT après l’annonce faite par l’actuel Directeur général du BIT, Juan Somavia, qu’il avancerait la date de son départ à la fin septembre 2012, dix-huit mois avant la fin de son troisième mandat.
Qui est donc Guy Ryder ?
Source : ilo.org
Par Mathieu Dehoumon
En Afrique noire traditionnelle, la gestion de la maladie s’inscrit dans la cosmogonie coutumière et obéit à des règles et méthodes singulières. Malgré la modernisation de la société, l’effervescence religieuse qui la sous-tend induit certains comportements des personnes malades ou de leurs proches notamment en ce qui concerne le choix du mode de traitement d’une maladie spécifique. On en arrive à un cycle de traitement qui met en concurrence, face à la maladie, le médecin, le tradi-praticien, le charlatan, le sorcier et le prêtre : une sorte d’empiètement entre médecine moderne et médecine traditionnelle, et, où la responsabilité de ces acteurs de guérison semble peu engagée.
Un livre de : Christian M. ZOHONCON
Peut-on faire de l’histoire sans documents ? Le savoir direct de la tradition orale fut mon école. Les Sages, au-delà de leur personnalité, ont en commun de s’inscrire dans une relation d’échanges avec les puissances ancestrales invisibles animant l’ensemble de la société.
Pour m’apprendre à mieux développer la science de l’écoute, mon père, à chaque fin de semaine, m’imposait une présence effective et silencieuse au milieu des Sages. De quoi s’occupent les ancêtres quand ils interviennent dans les choses de la nation ? Précisément de la stricte observation des lois qui étaient les leurs et qu’ils ont observées. Rien ne commande plus profondément la culture d’un peuple que la place qu’elle tient dans l’ordonnance de son histoire. Cette notion d’unité des Sages, capables d’animer tout un peuple, représente une valeur qui transcende le concept européen d’unité, encore dominant.
Le brassage de la vie des humains, l’analyse de leur culture et l’évocation d’un passé lointain s’intègrent au mouvement du présent pour envisager l’avenir, sans séparer la volonté de comprendre de la nécessité de transmettre. La visite aux anciens que j’ai entreprise, de village en village, de famille en famille, pour étayer mon savoir a porté ses fruits : j’ai pu ainsi recueillir le fond caché de la tradition orale qui, pour moi, était d’abord ce qui était digne d’être transmis. Seule une recherche à la fois historique et éprise de Tradition nous permettra d’atteindre et de comprendre ces Sages de l’Afrique restés dans l’anonymat au cours des siècles.
Après des années de silence, d’écoute et d’observation, je suis en mesure d’inviter le lecteur à partager la coagulation de la sève qu’est le fruit ; la naissance transforme la vie en histoire vécue. C’est ce que consigne ce livre.
ISBN : 978-2-7570-0200-1
134 pages
21 €
Le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) veut encourager les jeunes Africains à s'exprimer, alors que selon une enquête 30% des adolescents du continent âgés entre 15 et 17 ans disent avoir peur d'exprimer leurs opinions.
L'enquête menée par l'institut de sondage Gallup a consisté à analyser des enquêtes qualitatives menées auprès de jeunes gens dans 38 pays africains. En réponse à cette enquête, l'UNICEF et ses partenaires ont décidé d'étendre et de renforcer la plateforme ''Speak Africa'' et de relancer son site web avec de nouveaux éléments afin d'attirer plus de jeunes militants et d'organisations de jeunesse. La plateforme est destinée à aider les enfants et les adolescents à créer des connections, à travailler ensemble, à se mobiliser sur des sujets affectant leurs vies et le développement du continent.
Selon Richard Morgan, directeur de la politique et de la planification de l'UNICEF, « un des grands atouts de l'Afrique est sa jeunesse. Les jeunes ont de l'énergie, de la créativité, du dynamisme pour transformer le continent... Sans l'opportunité d'exprimer leurs idées ou de participer de manière significative au processus de prise de décision, leurs droits ne sont pas respectés et il n'est pas possible de tirer profit de leurs talents ».
Source : ONU
Par Jérôme Carlos
En formant, aujourd'hui, nos cadres sur place ou à l'extérieur, nous ne faisons que poursuivre une tradition bien établie. Il n'est de développement d'un pays que d'hommes. Il n'est de conception, de direction, d'encadrement de ce développement que de cadres. C'est à ces derniers, qu'il revient, en effet, la tâche complexe de mettre en musique, après les avoir traduites en objectifs opérationnels, après les avoir chiffrées et planifiées, les aspirations des populations.
Si c'est cela l'essentiel de la mission dévolue aux cadres, aucun pays ne pourrait objectivement s'en passer. Et il ne viendrait à l'esprit de personne d'en faire les souffre-douleur de la société, des gens que l'on vilipende, affublés comme tels de qualificatifs peu honorables, genre « tarés », des gens que l'on abreuve d'injures inacceptables, genre « pourriture ».
Loin de nous l'idée de soutenir que tous nos cadres, sans exception, sont des anges, des saints aux mains pures, la vertu, la droiture, la compétence, la conscience du devoir faites homme, faites femme. Loin de nous également l'idée d'insinuer que le seul fait d'être cadre gratifie d'un visa qui exempte de tout reproche, place au-dessus de toute critique. Le détenteur d'un tel visa pourrait alors se croire un intouchable autorisé à toucher à tout avec irrespect et arrogance.
Le cadre, selon nous, n'a de sens et de consistance que par rapport au service qu'il rend à sa société. S'il devait se révéler inutile, nocif, voire dangereux, alors il vaudrait encore mieux qu'il reste et qu'il demeure cadre d'une porte, cadre d'une fenêtre ou cadre d'une photographie. Passe encore pour un élément de décor. Mais le cadre qui pénalise et parasite sa société, nous n'en voulons point.
A la vérité, tout pays a le cadre qu'il mérite. Dans un milieu où l'intelligence est constamment insultée, dans une société où la compétence est réduite à du papier à jeter, il y a gros à parier que les cadres ne peuvent que servir de serpillière ou de chiffon pour lustrer la scène où viennent se produire et s'illustrer les plus médiocres. La frustration, dans ces conditions, ne peut être que grande.
Le malheur du cadre commence du jour où il prend conscience du fossé qui existe entre ce qu'il est intrinsèquement, la charge ou la mission qui lui est confiée conséquemment et les conditions de vie et de travail qui lui sont offertes effectivement. C'est un pari quasi impossible de croire que nos leçons de patriotisme, de civisme et de morale suffisent à mettre un cadre hors d'atteinte de la corruption. Alors que ce cadre commis à traiter, chaque jour, des dossiers à milliards, n'a d'avenir ou d'horizon que celui d'un gagne petit condamné à la portion congrue, en bagarre permanente contre la pénurie et la nécessité. Il nous faut prendre le plus grand compte des conditions de vie et de travail de nos cadres. La réflexion à mener à ce niveau, pour une solution heureuse, n'est pas facultative. Elle est de l'ordre d'un impératif catégorique.
Et pourquoi pensez-vous donc que la plupart de nos cadres n'ont pas de cesse qu'ils n'aient atterri dans un ministère ? Ils y vont ainsi monnayer contre de dérisoires avantages leur compétence technique dont on n'aurait pourtant grand besoin ailleurs, sur d'autres chantiers, si la ressource humaine avait été mieux gérée, mieux répartie. Plutôt être conseiller technique, directeur de cabinet ou chargé de mission que de passer son temps à vociférer dans des amphithéâtres encombrés et décorés de toiles d'araignées.
Et pourquoi pensez-vous donc que la plupart de nos cadres n'ont pas de cesse qu'ils n'aient bataillé dur pour obtenir, loin de leur pays, un poste de fonctionnaire international ? Ils y vont trouver la respectabilité dont on les prive chez eux. Ils y vont pour des gains plus substantiels, plus consistants, des gains qui pourraient leur permettre de se réaliser socialement et de se mettre à l'abri du besoin, venue l'heure de la retraite.
Et pourquoi pensez-vous donc que la plupart de nos cadres n'ont pas de cesse qu'ils ne se soient taillés un destin de politicien, la politique étant devenue leur rampe favorite de lancement ? La politique se révèle ainsi incontournable pour qui veut bénéficier de l'impunité, de la notoriété, de la visibilité, de la prospérité. Qui est fou, dirait l'autre, pour ne pas aimer les bonnes choses ? Mais à quel prix ?
source : http://illassa-benoit.over-blog.com, 20/10/2008